Programmez votre cerveau à épargner

Carrie RussellVous avez peut-être remarqué que lorsqu’arrive la fin de la semaine, certains de vos amis sont toujours à court d’argent, alors que d’autres se tirent mieux d’affaire. Le plus étrange, c’est que souvent, ces derniers ne réussissent pas mieux à économiser, mais ils arrivent plus facilement à ne pas dépenser. Économiser est une stratégie, et toute stratégie est une question de choix.

Selon des études sur la psychologie de l’économie, il existe une raison simple pour laquelle il est si difficile d’économiser. Observant le cerveau avec un appareil d’imagerie par résonance magnétique, les chercheurs ont constaté que la zone du plaisir s’active et libère une dose de dopamine – une substance chimique euphorisante – lorsqu’on achète quelque chose.

Alors plutôt que de tenter de changer le fonctionnement de votre cerveau, mettez à profit la connaissance que vous en avez pour faire croître vos économies.

Penser autrements

Tôt ou tard, on finit tous par apprendre qu’une soirée bien arrosée qui se prolonge complique les choses le lendemain, surtout si l’on a une réunion tôt le matin avec des collègues plein d’entrain. Lorsque vous serez sur le point de faire un achat qui n’est pas absolument nécessaire, souvenez-vous du peu de plaisir que vous en avez tiré la dernière fois que vous avez fait cela, puis de la culpabilité que vous avez ressentie après coup. C’est ce que j’appelle l’effet « gueule de bois », qui peut s’avérer très dissuasif.

Élaborer un plan concret. Supposons que vous projetiez de prendre votre retraite un jour (comme moi, d’ailleurs!). Le mot « retraite » n’évoque probablement rien de particulier en soi. La solution? Élaborez un plan concret. Choisissez l’âge exact que vous aurez au moment de prendre votre retraite, avec votre anniversaire comme date cible. Imaginez ensuite la fête que vous organiserez et le discours que vous prononcerez à cette occasion. En rendant plus tangible un objectif à long terme comme la retraite, il vous sera plus facile de cotiser un certain montant à votre RER plutôt que de le dépenser à un restaurant chic.

Se fixer des objectifs plus modestes. Un objectif d’épargne important – que ce soit pour la retraite ou, à plus court terme, pour acheter une voiture ou un condo, ou prendre des vacances – peut sembler simplement hors d’atteinte. Il n’est pas facile de se convaincre qu’il vaut la peine de se priver d’une agréable sortie le soir même (disons, de 50 $), en vue d’économiser pour un voyage que vous ferez le printemps suivant, si cet objectif se chiffre en milliers de dollars. Un bon truc consiste à diviser cet objectif majeur en objectifs plus modestes et immédiats – comme de mettre 50 $ de côté cette semaine! Conservez cette bonne habitude et vous aurez accumulé 2 600 $ dans un an. Vous pourrez alors appeler votre agent de voyages.